Nous assurons en France la promotion presse
du Musée La Piscine à Roubaix.
Philippe Anthonioz brouille l’image du sculpteur. Les
frontières qui divisent la sculpture et le mobilier,
sont chez lui faites pour être transgressées.
Son art est sémantique - qu’est-ce qu’une
table, une chaise, si elles ne sont pas utilisées ?
- mais il est aussi terriblement sensuel - les formes organiques
attirent la main et le regard.
Philippe Anthonioz ne dessine pas ses meubles, il les façonne
dans le plâtre, puis l’échelle se modifie
et la matière transmute. La délicate maquette
modelée dans la douceur du gypse devient l’arrogant
fauteuil de bronze. Meubles sculptés ? Sculptures meublantes
? Va-et-vient incessant de l’artiste entre les arts
appliqués et les beaux arts. Problématique récurrente
du Musée de Roubaix.
Dans son œuvre il y a aussi l’intime. Des bois
polychromes ou originels qui disent toute la richesse formelle
et stylistique du travail de Philippe Anthonioz, son amour
de la matière, de l’histoire et du geste.
Pierre Daix décrit ainsi le travail de Philippe Anthonioz
: « Il n’est pas seulement décoratif mais
il montre le sens de la vie. Avec lui les objets d’art
ne sont jamais agressifs, ils sont avant tout une conquête
visuelle. Son respect pour le bois, rempli d’histoire,
ainsi que pour la richesse du bronze, compose des formes qui
sont capables de capturer le regard et de créer une
intimité et une contemplation qui va à l’encontre
de la conformité du quotidien. Grâce à
Philippe Anthonioz le fonctionnel devient poésie et
la sculpture participe à l’art de vivre. »
Le commissariat de l’exposition est assuré par
Sylvette Botella-Gaudichon
La scénographie de l’exposition est imaginée
par Cédric Guerlus - Going Design. |