Nous assurons
la promotion presse pour la France du Musée de l’Hospice
Saint-Roch, Issoudun.
Pierre Molinier (1900-1976) est peintre en
bâtiment, à la tête d’une petite
entreprise artisanale. Mais le dimanche depuis vingt-cinq
ans, il pratique la vraie peinture, avec palette et chevalet
sur le motif. Il est né avec le siècle et en
1955, par souci de reproduire ses tableaux, il s’initie
à la photographie. On assiste alors à une double
naissance : celle de l’artiste à l’image
argentique, celle du photographe au travestissement. Les deux
tendances se renforcent : la photo encourage le narcissisme
et pousse au travestissement. Le travestissement incite aux
progrès photographiques. L’ambition de cette
exposition est de retracer l’itinéraire créatif
de Molinier qui va du plus simple au plus sophistiqué,
de l’autoportrait expérimental de 1955 à
l’apothéose de Grande Mêlée. Ici,
chaque tirage marque un jalon de cette trajectoire esthétique.
Car cet autodidacte qui vécut à
Bordeaux dans une pièce unique de 25 m2 va réinventer
tous les procédés de la photographie et imposer
au monde ses canons personnels.
L’exposition présente un ensemble de 60 tirages
photographiques et collages-montages, 23 dessins à
la mine de plomb, ainsi que les livres issus de la bibliothèque
du photographe.
Cette exposition a été réalisée
à l’occasion de la coproduction par l’EPCC/BIP-TV
du documentaire de création « Les jambes de Saint
Pierre » de Dominique Roland, Marmitafilms 2013. |